Sorad a été l’un des dieux qui a créé la Tédéhesie. Il conféra à ces terres qui venaient d’être sculptées par Gorhan et Iridus les premiers êtres vivants :les végétaux. Par cet acte de création, ces plantes sont donc imprégnées de quintessence divine. On peut donc dire que la Magie est l’émanation de Sorad. En se concentrant, il est possible de ressentir cette magie. La méditation permet aux personnes de percevoir nettement les flux qui interagissent entre les personnes, les choses mais aussi sur les évènements. Ces flux sont omniprésents : quel que soit le lieu et le temps ! Le Mage, après avoir repéré les flux émanant de la nature, peut en diriger le sens. Par la méditation, le Mage recharge son niveau de magie nécessaire à chaque sort.
Nous venons de le voir, l’action de Sorad est omniprésente et intemporelle dans le sens où il y a eu, il y a et il y aura toujours celle-ci.
Au-delà de cette présence quotidienne, on peut noter de grands évènements du culte. En effet, les elfes forment le peuple le plus proche de la Nature. C’est donc tout naturellement que ce sont eux qui ont notamment vu la régularité des changements des paysages. Pouvant prévoir quand commenceraient telle ou telle partie de l’année. Ces parties sont au nombre de Quatre. Elles furent appelées « saisons » du vieil elfique qui signifie « qui transforme » ou « qui se transforme ». Les elfes ont fixé les dates pour célébrer le cycle vital soradien. Voici donc les noms de ces saisons et leur délimitation temporelle. Tout d’abord nous avons : Soradi suivi d’Iridi ( à partir le 21ème jour de Junact )puis vient Arghonni(23ème de septanoct). Hecati clôture l’année dès le 22ème de Decanoct. Après ces quelques mots de présentation, nous introduirons le sujet en quelques mots. Puis nous étudierons la préparation de la fête et pour finir nous nous décrierons le déroulement de la célébration.
Concentrons sur la première saison si vous le voulez bien. Au début de l’histoire elfique, le cycle annuel commençait le 20ème de Marzact quand Soradi autrefois appelé Prymson (qui veut dire « premiers temps » sous-entendu de la Vie que nous pouvons élargir à « Retour à la vie ») débute. Les premières fleurs éclosent. Les animaux se réveillent. Depuis quelques années, une convention fixe le premier jour de l’année au 1er de Jaractt. La fête de Soradi célèbre l’avènement de Sorad et autres dieux créés par l’Etre Suprême.
Les Namidas préparent les réjouissances quelques jours auparavant d’une à deux semaines. Le temple de Sorad est décoré de cette façon : aux quatre coins de l’autel des bougies sont allumées. On place sur l’autel une coupe d’or remplie d’eau de telle sorte à ce que l’eau reflète sur le plafond la douce lumière. La statue du Dieu dans le temple de Galh Drasyl est décorée de manière aléatoire chaque année. Mais ce qui reste est la guirlande composée d’une plus petite verte montrant le changement de nature et d’une autre petite guirlande blanche qui elle montre la pureté et la fin des neiges. Des petites bougies sont disposées autour de la représentation divine au sol et sur le chemin allant de celle-ci à l’entrée.
Un groupe s’occupe aussi de ramasser des carises qui par ses propriétés régénératrices permet de remplacer les cellules mortes par de cellules pleines de vies. On les aura dénoyautées et préparées pour avoir du jus de carise. Ce jus est ensuite versé dans un grand chaudron. Toutes les personnes assistant à la célébration prennent un verre montrant que les liens d’entraide entre Namidas et/ou avec d’autres peuples sont conservés et renouvelés pour l’année qui commence. S’il y a plus d’un chaudron, ils sont placés en cercle, signe d’éternité du cycle des saisons.
Nous venons de voir les bases de la préparation de la célébration. Maintenant, voyons comment se déroule cette cérémonie le 20ème de Marzact.
Le matin, les Namidas et invités se retrouvent au départ d’un cortège. Il peut partir du temple sacré d’Ertuën ou partir du continent devant le Portail de Galh Drasyl. La Grande Prêtresse du Culte à savoir la Reine tient une coupe d’or, identique à celle posée sur l’autel du temple. La coupe est agencée ainsi : les pétales de flamina sont disposées autour de la coupe et de dans des graines de blé et de carise sont posées. Parfois de l’écorce est rajoutée, symbolisant la force. Du sable peut également être versé dedans. Dans ce cas, il faut lier ce sable à celui du sablier du Passeur des Ames. A la tête du cortège, la Reine porte la coupe accompagnée du Roi. Puis viennent les daimyos puis les sempaïs et leur kohaïs. Si des invités importants sont présents, ils défileront en même temps que les daimyos. Le franchissement du Portail rappel la création de Galh Drasyl par Sorad. Le cortège va jusqu’au temple. Au fur et à mesure de la pénétration de la Reine dans le temple, les bougies de couleurs pastel qui avaient été placées sur le sol, soient allumées, signe cette saison ramène la lumière.
La Reine accompagnée par les daimyos prêtres commence le rituel :
« Va-al, nespérat ainviclic noumastrio saïsonst,
En ce lieu, nous voici réunis pour ce nouveau cycle des saisons,
Tul Ultrin, udossa ulu request dal dos,
Va-al, Sorad chabarakit saïsonstri
Glagéro evovial flamina.
(Etre Suprême, nous te prions,
En ce lieu, toi et Sorad pour les bienfaits des saisons,
Flamina, symbole de vie)
Elle pose la coupe qu’elle avait jusque là à gauche de celle déjà présente sur l’autel. Après cette invocation, la Grande Prêtresse continue :
« Par cette coupe remplie d’au, symbole du matériau premier
Nous célébrons et la naissance de Sorad et ce cycle qui est renouvelé.
Les animaux réapparaissent. Les plantes poussent.
Peu à peu la Nature se réveille. »
L’assistance lève son verre de jus de carise. Une gorgée est bue. La Grande prêtresse et les daimyos prêtres reprennent ensemble :
« Les graines de ce calice forment l’avenir,
Les futurs végétaux en devenir.
Les pétales de flamina sont là pour commémorer,
Ce que notre Dieu Sorad a créé.
Le sable est signe d’éternité.
Puisse son œuvre chaque jour grandir. »
Les daimyo prêtres pendant ce temps ont apporté un plateau. Quelque fois, un invité ou une personne ayant été particulièrement remarqué durant l’année peut l’avoir amener. Ce plateau est placé au centre de l’autel. Il doit être rond, rappelant la roue immuable des saisons. Les graines y sont déposées puis les pétales de flamina. Le reste est versé dans la partie vide du plateau. La coupe d’eau est disposée au centre du plateau. Pour finir ce rituel, de l’encens issu de l’écorce d’un arbre (très souvent du carisier) est allumé. Les volutes de fumée odorante accompagnent le dernier vers.
Pendant la cérémonie, des tables ont été dressées soit en un seul cercle soit de petits groupes de table avec cette même forme. Il est de coutume que le roi fasse une annonce avec un rappel des principaux évènements de l’année écoulée et des souhaits sur celle à venir. Les jours qui suivent sont aussi symbolique car ils permettent de faire le point sur notre vie, de chasser de mauvaise habitude donc de faire le « ménage » de mauvais côtés et aussi purifiés les espaces de vies. Pour synthétiser cette dernière idée, j’utiliserais l’expression populaire faire le « nettoyage de printemps. » D’ailleurs, un balais peut être présent non loin de l’autel lors de la cérémonie.
A travers cette cérémonie, nous pouvons voir l’expression du culte de Sorad. Ce culte se fait donc de manière ordinaire avec des prières quotidiennes mais aussi de manière extraordinaire avec cette célébration. Les Namidas vivent également avec ces fêtes religieuses. On, pourraient dire que celles-ci servent à revitaliser le culte quotidien. Pour passer les longues soirées d’Hécati, les familles se retrouvaient pour se raconter des histoires. Cette cérémonie se clôture avec un conte narré au commencement de la nuit. La célébration des saisons permet de se rapprocher de la nature et donc de la Perfection issue de Sorad lui-même.
(candidature pour une fonction de daimyo prêtre)
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